Édition 2006 - Dévoration
Métaphore de la relation amoureuse par incorporation (fantasmée ou réelle) de l’autre ? La chair nourrit notre corps et notre imaginaire. Elle est pulpe de fruit, elle est viande. Dévoration et sensualité. Ouvrir le corps comme on découpe de la viande –version sadique, fantasme vampirique – Ouvrir le corps comme on épluche un fruit, objet de sensualité et d’exacerbation des sens. Intrusion de l’érotisme à l’image, la caméra effleure les peaux, elle filme le désir.
La différence entre pornographie et art tient-elle seulement dans un souci esthétique ? Autour d’une programmation filmique, le festival propose expositions, débats, spectacles vivants et ... fêtes. Le monde artistique est un arbre, et le festival en suit plusieurs de ses plus belles branches. Spectacles donc, pour broder autour de la thématique, mais festifs aussi pour cultiver son côté humain.
Dans notre quê̂te incessante qui consiste à interroger les relations entre le corps, le désir et sa représentation, le passage par ce thème, celui de la dévoration, semble donc une étape plus qu’évidente, incontournable. Que de corps entremêlés, en images fixes ou animées, en paroles ou en musique, en pierre ou en bronze, et même en chair.